Lentement mais sûrement, la lutte contre la fraude sociale porte ses fruits. En 2012, la Caisse d'allocations familiales (CAF) a détecté 18.000 dossiers en infraction. Un chiffre en hausse de 20% par rapport à 2011, a assuré la CAF aufigaro.fr, confirmant une information d'Europe 1. Le montant total des fraudes a également progressé, passant de 101,5 millions d'euros en 2011, à 110 millions en 2012. D'ordinaire, la CAF récupère 90% de cette somme, soit 99 millions. Le montant moyen de la fraude sélève donc à 6761 euros.
Les deux prestations les plus fraudées restent le Revenu de solidarité active (RSA) que certaines personnes continuent de percevoir alors qu'elles travaillent, et les aides au logement à caractère social que des fraudeurs touchent en camouflant un concubinage. Comme chaque année, la CAF fera le point, en septembre, sur les moyens qu'elle a mis en place pour lutter contre la fraude sociale.
Cette nette progression s'explique par le renforcement des contrôles mis en place par la CAF et notamment la création dans l'ensemble des CAF de France d'un logiciel interne capable de centraliser toutes les données (bancaires, factures, situation sociale, dépenses...) des fraudeurs. Grâce à ce dispositif, un dossier sur deux identifié se révèle être une fraude.
«À partir du moment où la CAF affine ses analyses, il est logique que le nombre de fraudes détectées augmente, mais cela ne signifie pas forcément que les Français fraudent plus», nuance un expert de la fraude sociale. «Nous visons les profils à risque, comme les étudiants et les plus de 35 ans, à partir de situations réelles, explique-t-on à la CAF. Cet outil permet de mieux cibler les contrôles et d'obtenir de meilleurs résultats, mais aussi de moins solliciter des allocataires dont la situation ne présente pas de risque».
source: lefigaro.fr
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