L'euro quasi stable face à un dollar pénalisé par un mauvais indicateur américain

L'euro était presque stable mardi face à un dollar pénalisé par un indicateur décevant sur l'immobilier américain qui a ravivé les interrogations sur la probabilité d'un maintien de la politique de soutien à l'économie de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 06H00 GMT (08H00 à Paris), l'euro valait 1,3190 dollar contre 1,3186 dollar lundi à 21h00 GMT. La monnaie unique était montée vers 14H35 GMT à 1,3218 dollar, son plus haut niveau depuis un mois.

L'euro se stabilisait également face à la devise nippone, à 131,30 yens contre 131,33 yens lundi.
Le dollar était en très légère baisse face au yen, à 99,54 yens contre 99,59 yens la veille.
La monnaie américaine a été fragilisée par l'annonce lundi d'une baisse inattendue des ventes de logements anciens aux Etats-Unis, qui ont reculé de 1,2% en juin alors que les analystes s'attendaient à une hausse.


"C'est une petite douche glacée pour le marché car on commence à se demander si la forte remontée des taux d'intérêt des dernières semaines ne vient pas mettre un frein au marché de l'immobilier", particulièrement surveillé par les investisseurs américains, a remarqué pour sa part Charles St-Arnaud de Nomura.

Si cet indicateur se relâche encore un peu plus dans les mois à venir, "cela pourrait inciter la Fed, qui a insisté sur le fait que sa politique est dépendante des données économiques, à repousser un peu plus le moment de ralentir" ses mesures de soutien à la croissance, a t-il ajouté.

Le dollar devrait continuer d'osciller autour de ces positions, jusqu'à la publication des prochains chiffres du chômage que la Fed observe particulièrement pour décider du ralentissement ou non de sa politique de rachat d'actifs, estimait Adam Cole de RBC Capital Markets.

Pour stimuler la reprise, la Fed injecte notamment 85 milliards de dollars par mois dans le système financier, une mesure qui a entre autres effets la dilution de la valeur du billet vert.

L'euro a de son côté profité de l'apaisement des tensions politiques au Portugal, où le Premier ministre a été conforté dimanche soir à son poste par le soutien du président qui a refusé les élections législatives anticipées que l'opposition de gauche réclamait.

Le yen, en hausse lundi face à la monnaie unique européenne et à la devise américaine après la victoire aux élections sénatoriales nippones de la coalition du Premier ministre Shinzo Abe, se stabilisait mardi.

"Le résultat de l'élection n'a pas conduit à la forte hausse du dollar face au yen que beaucoup attendaient", a commenté un analyste du Crédit Agricole.
La victoire attendue de la coalition de M. Abe et la chute des rendements obligataires américains ces derniers jours ont finalement tiré le dollar vers le bas.

Le chef du gouvernement a déjà engagé des dépenses budgétaires pour financer des grands travaux et poussé la Banque du Japon à injecter des liquidités dans les circuits financiers, et ce, dans le but d'en finir avec une déflation qui mine l'économie du pays depuis une quinzaine d'années.

"Avec le contrôle des deux chambres du Parlement, la mise en place des politiques économiques clefs (du gouvernement Abe) devrait être plus rapide, et ainsi continuer à peser sur le yen", a-t-il expliqué.

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