Le journal suisse Le Matin Dimanche rapporte que les employeurs suisses préfèrent éviter les Français, jugés paresseux, arrogants et revendicateurs. Une discrimination illégale qu'ils parviennent à dissimuler derrière des critères de sélection.
es Suisses jugent les Français paresseux, arrogants, revendicateurs, râleurs. Rien que ça. En tout cas, c'est ce que semble vouloir dire le journal suisse Le Matin Dimancheen publiant un article expliquant que les recruteurs suisses écartent de plus en plus les candidatures de « personnes de nationalité française ». Ces recruteurs affirment alors répondre aux souhaits et exigences des employeurs qui ont déjà eu de mauvaises expériences avec des Français. La mention « Suisse et résidence suisse » apparaît ainsi de plus en plus souvent sur les annonces dans les critères de sélection.
Des Français ont donné une mauvaise image
En février 2013, dans une lettre au vitriol adressée à Arnaud Montebourg, le PDG de Titanaccusait déjà les Français d'être fainéant, de travailler seulement trois heures par jours. En Suisse, on accuse les Français d'être souvent malades le lundi ou le vendredi. Ils ont fait mauvaise impression aussi, avec Pierre Condamin-Gerbier, ancien collaborateur de la banque Reyl & Cie, qui est aujourd'hui en prison à Berne à la suite de son témoignage dans l'affaire Cahuzac. Hervé Falciani également a laissé un mauvais souvenir : cet ancien informaticien de la banque HSBC en Suisse a vendu un fichier volé qui comportait une liste d'évadés fiscaux en 2009.
Une discrimination à l'encontre de la libre circulation dans l'UE
Ces a priori sur les Français en général peuvent cependant paraître bien abusifs. Et la discrimination illégale. La Suisse a signé en 1999 un accord de libre circulation avec l'Union Européenne. Cet accord rend valide, d'un point de vue juridique, le principe de l'égalité de traitement entre les Suisses et les ressortissants de l'UE, dont les Français font partie.
Plutôt que d'enfreindre clairement ce principe, les recruteurs suisses font en sorte d'exclure subtilement les Français des offres d'emploi. Alors que l'on sait que l'Allemand n'est pas la langue la mieux parlée par les Français, bon nombre d'annonces demandent alors un excellent niveau d'allemand, même si ce critère n'est en soi pas nécessaire pour le poste en question.
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